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***L’appui à la mobilisation et la présence de toutes et tous sont plus que jamais nécessaires à ce moment-ci pour faire valoir les revendications légitimes des personnes chargées de cours et obtenir une convention collective juste et équitable.***

  ***Devant le constat des dernières offres déraisonnables de l’employeur, pour ne pas dire insultantes et inacceptables, les membres sont convoqués à une assemblée d’information le 30 mars prochain où seront dans un premier temps abordés les avancements et les obstacles à la négociation. Un échange suivra cet exposé en vue afin de partager toute l’information nécessaire en vue d’un éventuel vote de grève.***

***État des négociations***

Voici en résumé les principaux points et leur état d’avancement mis à jour le 27 mars 2023:

1.     Mettre en place une attribution annuelle. Dans une attribution annuelle, une proportion des charges de cours est attribuée une fois par année pour les trois trimestres à venir. Ce mode d’attribution a pour effet de diminuer l’incertitude associée à la précarité du travail contractuel. 

L’enjeu principal derrière cette demande est la stabilisation de notre emploi de précaire à vie. Une entente a été conclue sur la création d’un comité devant se pencher sur la faisabilité de l’affichage annuel suite à l’implantation d’un projet pilote ciblé.

2.     Éliminer la clause de kilométrage dans l’attribution des charges de cours pour le premier tour de l’attribution. Seul le pointage serait pris en compte dans l’attribution. 

L’UQAR est complètement fermée à cette demande.

3.     Augmenter d’une manière marquée la rémunération actuelle des cours tutoraux (TA et TL) (présentement 550 $ par étudiant).

L’enjeu est à la fois de s’assurer d’une rémunération représentative du travail effectué et de faire respecter le principe justifiant l’existence de ces cours. En effet, nous dénonçons le fait que l’utilisation des cours tutoraux contrevient aux dispositions prévues à la convention collective. La manière de faire actuelle avec des groupes de 12 ou 14 étudiants en formule TA et TL et pour lesquels les personnes chargées de cours sont payées la moitié d’une charge normale, ce n’est rien d’autre que du cheap labor!. Aussi, nous avons soulevé la question de la qualité de l’enseignement reçu par les étudiants si la personne chargée de cours décide de s’en tenir aux 4,5 heures prévues par étudiant pour ce type de cours comme l’employeur le suggère pour toute réponse à nos préoccupations d’instrumentalisation des cours TA/TL. L’employeur n’y voit aucune contradiction. Passer de 45 heures à 4,5 heures d’enseignement, « c’est autre chose, mais la même qualité »! Pour tous il est clair que la tangente grandissante des dernières années n’a pour but que de faire des économies sur le dos des étudiant.e.s et des enseignant.e.s. L’employeur suggère que d’ajouter 50$ par étudiant.es réglerait l’enjeu. Nous devrons prendre les moyens nécessaires pour lui faire entendre raison.

4.   Recevoir une augmentation de salaire qui préviendra notre appauvrissement, c’est-à-dire, supérieure à l’inflation (IPC).

Suite à notre première contre-proposition se voulant une protection contre l’inflation, l’UQAR s’est dite complètement contre l’utilisation d’une clause de l’IPC. Bien au fait de l’inflation passée, actuelle (représentant une baisse du pouvoir d’achat de 5,98% entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022) et envisagée, l’UQAR nous a proposé plutôt ceci :

2022 : 2 % (à titre d’information : l’IPC en décembre 2022 : 6.3%)

2023 : 2,25 ou psg si supérieur

2024 : 2,25 ou psg si supérieur

2025 : 2,5 ou psg si supérieur

PSG= Politique salariale du gouvernement

Le 23 février dernier, nous avons démontré, analyses à l’appui, que:

·     Dû au contexte économique actuel, les offres salariales de l’employeur sont déraisonnables;

·     Dû au contexte économique des dix dernières années, les gains effectués par le passé sont aujourd’hui complètement nuls;

·     Les augmentations salariales versées par l’UQAR dans les dernières années sont en deçà de la moyenne des augmentations salariales de l’ensemble des Québécoises et des Québécois;

·     Nos demandes salariales n’ont même pas la prétention de nous enrichir. Elles visent seulement à ne pas s’appauvrir.

Suite à cette démonstration, nous avons déposé la contre-proposition du Syndicat. Rappelons que celle-ci ne vise qu’à ne pas s’appauvrir dans le contexte économique actuel, rien de plus.

Le 7 mars dernier, l’UQAR nous a présenté ses « nouvelles » offres salariales qui sont tout simplement insultantes et inacceptables. Elles représentent, après 4 ans pour un contrat de charge de cours, une baisse de salaire réel d’environ 1$ comparativement à ses précédentes offres présentées en novembre.

Ne nous laissons pas berner, l’UQAR nous propose une contre-offre salariale qui manque de sérieux. Elle veut aussi nous faire signer une convention collective d’un an de plus à 2,5 % d’augmentation. Ce taux d’augmentation pour la dernière année, dans le contexte économique actuel, ne peut certainement pas être qualifié d’offre généreuse.

Lors de la rencontre de négociation du 21 mars dernier, devant nos dénonciations du fait que la « contre-offre patronale », qui n’en était pas une, était inacceptable, l’employeur nous a demandé si nous avions dans ce cas une contre-offre à faire. Abasourdi.e.s, nous lui avons signifié qu’elle ne représentait pas une amélioration significative par rapport à ce qui a déjà été rejeté à l’unanimité par les membres le 29 novembre dernier.

Vous avez donné le mandat à votre comité de négociation d’exiger le minimum vital pour ne pas s’appauvrir en travaillant pour l’UQAR !L’UQAR devra donc retourner à la table à dessin pour nous faire une réelle contre-offre qui respecte la dignité et la valeur du travail des chargé.e.s de cours et qui n’est pas seulement un épouvantail auquel on a mis une chemise fleurie. La balle est dans son camp et il est minuit moins une avant que les membres ne doivent se prononcent sur l’exercice du droit de grève pour forcer le respect et la valorisation de leur travail. À ce sujet, notons que des règlements se produisant actuellement dans d’autres universités au Québec témoignent d’une valorisation et d’un respect du travail des personnes chargées de cours nettement supérieur à ce que daigne offrir l’UQAR.

Rappelons en terminant que tout ce que nous demandons, c’est de ne pas s’appauvrir en travaillant pour l’UQAR dans le contexte économique actuel.

5.     Plafonner le nombre maximal d’étudiant(e)s par groupe pour les cours en présentiel et en ligne.

L’UQAR s’était d’abord montrée ouverte à plafonner le nombre d’étudiant.e.s. Par contre, le discours de l’employeur a changé. Ce qui est bon pour la formation professionnelle ne l’est pas pour les autres. Ce n’est pas la première fois que le Syndicat soumet cette demande en négociation et elle est une fois de plus refusée, l’employeur répétant « qu’à l’UQAR, on en veut pas des grands groupes et que nos classes ne le permettent pas de toute façon ». À la différence que maintenant, les classes virtuelles décloisonnent les limites d’accueil de nos salles de classe physique. On constate déjà des groupes dépassant 50 étudiant.e.s. Sans cet encadrement encore une fois refusé, rien n’empêche maintenant la FAD de se développer de façon à gonfler les groupes tant que la classe virtuellement le permet, c’est-à-dire à l’infini. Cette position de l’UQAR s’explique probablement pour une raison d’économies. Encore une fois, la qualité de l’enseignement en paiera le prix.

6.     Supprimer ou réduire les commentaires blessants ou violents des étudiant(e)s dans l’appréciation de l’enseignement. 

&

7.     Revoir le fonctionnement de l’appréciation de l’enseignement.

Après avoir refusé toutes les demandes de modification au processus d’appréciation de l’enseignement proposé par le SCCCUQAR pendant des mois, une entente a finalement été conclue lors de la rencontre du 7 mars dernier. Celle-ci concerne la mise en place de trois mécanismes différents afin de réduire l’impact de l’appréciation étudiante de l’enseignement chez les personnes chargées de cours :

·     Un mécanisme d’éducation des étudiants et de sanction des commentaires inappropriés ;

·     Un système pour laisser le choix aux personnes chargées de cours de recevoir ou non les commentaires qualitatifs des étudiants ;

·     Un mécanisme de standardisation des critères de suivi administratif suite à une appréciation de l’enseignement jugée insatisfaisante.

Nous savons que vous êtes impatient.e.s d’avoir plus de détails sur ces mécanismes. Nous vous les communiquerons prochainement lorsque nous aurons finalisé les modalités avec l’employeur.

8.     Mieux protéger la liberté académique et la liberté de parole des personnes chargées de cours.

Nous avons fait de légers progrès surtout sur les définitions à utiliser. Nous voulons cependant discuter des plans-cadres. L’employeur doit nous revenir sur nos propositions. Le sujet a encore été reporté à la prochaine rencontre de négociation.

9.     Promouvoir et valoriser la recherche réalisée par les personnes chargées de cours (p. ex. : création de bourses de recherche, rémunération pour codiriger un mémoire, pouvoir avoir le statut de professeur associé à l’UQAR).

Nous sommes encore et toujours dans l’impasse sur la question de la recherche. Nos demandes visent une meilleure valorisation de nos activités de recherche, notamment par le biais d’un fonds dédié aux personnes chargées de cours. L’UQAR refuse toute forme de reconnaissance de notre apport à la communauté scientifique en son sein.

L’UQAR est contre l’idée même que nous puissions faire de la recherche. Est-ce parce que l’administration souhaite entretenir le cliché de mauvais goût à l’effet que les régions vivent « 50 ans en arrière »? Le portrait des membres du SCCCUQAR et même celui des chargé.e.s de cours de la province démontre pourtant depuis des années que ceux-ci sont des acteurs présents et incontournables du monde de la recherche. Sauf pour l’UQAR apparemment qui fait piètre figure en termes de reconnaissance de la participation à la recherche de ses personnes chargées de cours en comparaison d’autres universités de la province… Le SCCCUQAR considère que cette vision est réductrice et arriérée de la portée du travail et des compétences de la personne chargée de cours, surtout qu’aucune demande adoptée par les membres ne vient en conflit d’aucune façon avec ce qui relève actuellement de la recherche à l’UQAR.

10.     Augmenter, voire éliminer l’âge maximal pour être éligible à la prime de départ à la retraite (présentement 71 ans).

L’UQAR est contre. Le syndicat se voit dans l’obligation de déposer un grief sur ce point et d’aller en arbitrage s’il le faut puisque cette clause est fondamentalement discriminatoire. Au surplus, avec la présente pénurie de main-d’œuvre qui n’épargne pas les universités, cette position est difficile à comprendre.

11.     Mieux encadrer la formation à distance, la formation en ligne et les cours en format comodal.

Les parties sont arrivées à une entente sur le sujet lors de la rencontre du 21 mars dernier.

12.     Indemniser le temps de préparation (une demi-heure pour chaque heure de réunion) de toutes les réunions prévues aux articles 4 (représentation), 7 (EQE), 12 (évaluation), 21 (perfectionnement) et 25 (intégration).

L’UQAR a accepté, en partie, certaines de nos demandes. Par exemple, ils sont prêts à payer 30 minutes de préparation pour chaque rencontre. Toutefois, ils n’acceptent pas de moduler les heures de préparation en fonction de la longueur des rencontres. Ainsi un temps de 30 minutes de préparation serait octroyé, peu importe le nombre d’heures que dure la rencontre. 

13.     Augmenter le remboursement de la cotisation à un ordre professionnel.

L’UQAR est d’accord.

14.     Droit à la déconnexion.

Malgré les discussions à propos des dérives actuelles et évidentes dans le futur et malgré la proposition de différentes pistes de solutions, l’employeur refuse toujours d’encadrer le droit à la déconnexion des personnes chargées de cours. Il devrait être clair pour tous que les personnes chargées ne sont pas tenues d’être en permanence joignables par l’Université et ses étudiant.e.s pour des motifs liés à l’exécution de leur travail sous réserve de l’horaire de travail indiqué au contrat, de ce qu’est considéré comme une journée de travail normale et de toute disponibilité établie et nécessaire à la réalisation de leur tâche de travail.

15.     Le SCCCUQAR n’est pas responsable de la longue durée de la négociation actuelle

L’UQAR continue aussi de mettre sur notre dos la longue durée de la négociation actuelle et le fait que nous voulons obtenir des conditions de travail justes et respectueuses de notre professionnalisme et de notre expertise. L’UQAR veut nous faire croire que c’est de notre faute si la négociation traîne en longueur. Mais qui a changé d’équipe de négociation après un an de discussions ? Qui laisse les retours s’accumuler pendant des mois sans donner suite à nos demandes ? Ce n’est pas le SCCCUQAR ! Le SCCCUQAR refuse d’être le bouc émissaire de cette situation. Nous avons fait preuve de bonne foi et de patience, mais il y a des limites. Si l’UQAR veut régler rapidement, elle sait ce qu’il reste à faire.

Nous sommes conscient.e.s des défis que nous devons relever pour parvenir à une entente de principe avec l’UQAR. Nous savons que les offres salariales actuelles, si on peut parler d’offres différentes, sont loin de répondre aux attentes et aux besoins que vous avez manifestés. Mais nous ne perdons pas espoir.

Nous pensons qu’une issue favorable est envisageable dans un avenir proche si l’UQAR fait preuve de bonne volonté et de reconnaissance du travail que nous effectuons au quotidien pour contribuer à la qualité et au rayonnement de notre université. Cette condition est incontournable. Les membres du SCCCUQAR ne veulent pas d’une entente à rabais.

Une autre condition incontournable est maintenant en jeu et c’est la nécessité de monter le volume pour faire entendre votre voix là où se décide la valeur de notre travail.

L’appui à la mobilisation et la présence de toutes et tous sont plus que jamais nécessaires à ce moment-ci pour faire valoir les revendications légitimes des personnes chargées de cours et obtenir une convention collective juste et équitable.

Nous vous tiendrons informé.e.s des prochaines étapes du processus de négociation.

Solidairement,

Votre comité de négociation du SCCCUQAR

Réunis en assemblée générale le 26 janvier dernier, les personnes chargées de cours de l’UQAR, à bout de patience devant l’état d’avancement des négociations avec l’UQAR, se sont dotés, à l’unanimité, d’un mandat de moyens de pression excluant pour l’instant la grève.


 

***Propos orduriers envers les personnes chargées de cours : la revue de presse que nous a fourni la CSN pour la sortie médiatique concernant les commentaires orduriers dans l’appréciation de l’enseignement se retrouve dans la section ACTUALITÉS, à droite.***


Page Facebook du SCCCUQAR : abonnez-vous! 

Le SCCCUQAR privilégie l’utilisation des courriels de l’UQAR pour vous transmettre l’information importante. Toutefois, en contexte de négociation de convention collective, il est important de se doter d’un canal de communication sur lequel l’employeur n’a pas le contrôle. N’ayez crainte, à moins de force majeure, la page Facebook demeurera un moyen de communication complémentaire au courriel de l’UQAR.
Nous vous invitons donc à vous abonner à la page Facebook du SCCCUQAR : 

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Le SCCCUQAR est une organisation syndicale regroupant plus de 600 chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski. Elle est vouée à la défense et à la promotion des intérêts de ses membres. Le SCCCUQAR est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ).

Pour souligner le 40e anniversaire du SCCCUQAR, nous voulions montrer le chemin parcouru, mais aussi mettre en valeur la qualité et l’apport de la communauté de chargées et de chargés de cours de l’UQAR. Pour ce faire, nous avons opté pour la réalisation de courtes vidéos. Nous vous les présentons ici.

Bon visionnement!

Vidéo de Monsieur Tchabagnan Ayeva, secrétaire-trésorier du SCCCUQAR et chargé de cours à Rimouski

 

Vidéo de Madame Chantal Asselin, chargée de cours à Lévis

Vidéo de Madame Michèle Tessier-Baillargeon, VP information et mobilisation et chargée de cours à Lévis

 

Sommaire de moments marquants depuis la création du SCCCUQAR en 1982.

Histoire du SCCCUQAR